Atelier écriture Le Plessis Robinson
Atelier d'écriture créé par Joëlle Foucault avec le concours de la Médiathèque du Plessis Robinson.

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merci d'avoir publié mon texte et à une prochaine fois, aline laszlo-roussel le :-)
Par Anonyme, le 04.06.2021

j'adore sylvie. déconctractio n bienvenue avant la chute et toujours en rimes. bravo
Par Anonyme, le 27.03.2021

un texte clair, vrai et plein d'espoir .merci sylvie
Par Anonyme, le 15.02.2021

texte riche et tu me donnes envie de découvrir ces flamboyances de couleurs après tes observations justes,malh
Par Anonyme, le 15.02.2021

merci pour ce texte plein de force et de nostalgie. http://ecrivon sencore.center blog.net
Par ecrivonsencore, le 10.02.2021

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Statistiques

Date de création : 23.03.2020
Dernière mise à jour : 24.04.2021
121 articles


ATELIER D'ECRITURE DU PLESSIS-ROBINSON

Publié le 15/05/2021 à 23:27 par ecrivonsencore Tags : moi center bonjour soleil
ATELIER D'ECRITURE DU PLESSIS-ROBINSON

Bonjour à tous !

Nous continuons notre atelier de la

Médiathèque du Plessis-Robinson.

Il est ouvert à tous. Si vous voulez

participer, envoyez-moi un mail.

 

Joëlle Foucault

ECRIRE AVEC L'OuLiPo

Publié le 12/05/2021 à 14:14 par ecrivonsencore
ECRIRE AVEC L'OuLiPo

L’OuLiPo, ouvroir de littérature potentielle est né en 1960.

Ses fondateurs sont Raymond Queneau et François Le Lionnais.

 

Queneau adhérait à la Société Mathématique de France et s’évertuait à appliquer des règles arithmétiques à la construction des œuvres, par exemple leS+7.

 

Cela consiste à prendre un texte, n’importe lequel, prendre un dictionnaire et remplacer tous les substantifs dudit texte par d’autres substantifs trouvés dans le dictionnaire et situés sept places plus loin ou sept places avant.Il avait aussi publié Exercices de stylequi consiste à raconter 99 fois la même histoire de 99 façons différentes.

 

Le but est de découvrir de nouvelles potentialités du langage, de rebattre les cartes en quelque sorte pour stimuler la création. C’est aussi un nouvel angle d’écriture qui rend le lecteur actif.

 

Le mouvement est toujours très vivant comme l’atteste l’émission de France Culture « Les Papous dans la Tête ». Cette émission prend le parti du jeu, de la légèreté, de l’inattendu. Elle n’existe hélas plus mais est disponible en podcasts.

 

Hervé le Tellier, récent Prix Goncourt avecL’Anomalie,est actuellement le président de l’OuLiPo. Son roman est basé en partie sur l’idée de duplication. L’auteur y joue avec les genres, du thriller au roman psychologique. L’auteur décrit même son roman comme un scoubidou.

 

Il prend la suite de membres prestigieux comme Georges Pérec et son roman sans la lettre E,La Disparition.Il s’agit donc d’un lipogramme. Selon Boris Cyrulnik, ces E manquants symbolisent la disparition de ses parents.

 

Jacques Roubaud a publié entre autres uneOde à la ligne 29 des autobus parisiensentièrement en alexandrins.

 

 

À leur suite je vous convie donc à d’autres jeux !

 

Tout d’abord l’anagrammeà partir de votre prénom et nom. Vous reprenez toutes les lettres et vous formez d’autres mots. Par exemple le plus connu est Alcofribas Nasier pour François Rabelais. Voltaire pour Arouet ( Arovet L.I.)

Puis je vous propose d’écrire un texte à démarreur.Voici plusieurs propositions :

 

  • -  Je ne suis pas du genre à .....

  • -  J’ai toujours su que....

  • -  Tu ne m’as jamais dit que....

  • -  Un jour tu verras...

  • -  Nous n’irons plus aux bois.....

  • -  C’est un homme( une femme) qui....

  • -  Sijamais..

    D’autres idées le jour de l’atelier !

CHANSON

Publié le 11/05/2021 à 16:56 par ecrivonsencore

Un groupe de musiciens, main dans la main
Va dans une nouvelle ville, un nouveau patelin
Ils ont déposé leurs instruments à la consigne
Tout le monde les regarde et leur fait signe

 

Ils ouvrent leurs micros, ils entrent dans nos cœurs
Le spectacle vient de commencer, c'est leur heure
Lentement, ils montent sur la scène, c'est leur moment
Ils sont tout émus et pensent à leurs mamans

 

 

Soudain, une grenouille saute sur la batterie
Elle aime cette salle et elle en rit
Le poète pendant ce temps, est allongé sur son canapé
Et écoute les mots et les phrases qu'il a attrapés

 

 

C'est grâce à ses oreilles et à sa main
Sans oublier l'encre noire du stylo bien malin
Cette encre n'est pas sympathique, elle est pleine de tics
Les musiciens à la fin saluent leur public, et c'est bien sympathique.

 

Aline

 

AU BORD D'UN BORDEL BORDERLINE

Publié le 11/05/2021 à 16:41 par ecrivonsencore
AU BORD D'UN BORDEL BORDERLINE

Au bord d’un bordel borderline


Chère Mémé,
Nous n’irons plus au Bois de Boulogne visiter les endroits secrets et malfamés de la capitale. Nous n’irons plus au Bois de Boulogne mal fagotés pour piéger les chattes des hautes herbes. Nous n’irons plus au Bois de Boulogne au risque de se faire griffer le dos et revenir avec des stries dignes de Dracula. Je ne suis pas du genre coureur qui émeut les animaux domestiques en essayant de les attraper. Si jamais j’en vois un, j’attends qu’il me saute dessus comme une puce enragée. Ouille ! ça fait mal.
J’ai toujours su que j’étais douillet et loin d’être une légende sur tatami. A supposer qu’on ne me demande ici de parler de ma tata, je dirai que si elle en avait, elle s’appellerait mon oncle même si son monocle lui donnait un aspect de panda roux fanatique de levrette, petite mignardise au chocolat du village de Charmes dans les Vosges.
Un jour, tu verras Montmartre, ou pas, Vesoul, peut-être, les Vosges sûrement, sur les menus des restaurants avec ces petites gâteries autres que celle des bonbons. Un jour, tu verras, on me dira « C’est un homme, c’est une femme qui chante, qui parle pour ne rien dire et qui enchante les petits rats de l’opéra, petits rongeurs qui se cachent dans les sous-sols artistiques à la recherche d’un Trou du Cru aux saveurs inoubliables ». Tu ne m’as jamais dit que tu m’aimais, Mémé. J’ai toujours su qu’un jour, je te le dirai.

Joël de Morcellus
(6 mars 2021)

AFTER COV

Publié le 11/05/2021 à 16:38 par ecrivonsencore

After Cov

After cov, after cov, after cov.
Fêtons le nouveau temps du tempo. Fêtons le nouveau temps du tempo.
After cov, after cov, after cov.

Allez viens !
On oublie tout pour la salsa,
On se déchaîne dans la zumba
Allez viens !
Viens tournoyer, sauter, rapper,
Et puis hurler ACDC.

After cov, after cov, after cov
Fêtons le nouveau temps du tempo. Fêtons le nouveau temps du tempo
After cov, after cov, after cov

Allez viens!
.Sors ton saxo, prends ton alto
Et ta guitare et le piano.
Allez viens !
Mixe tes rimes, mixe tes sons
Cries moi tes rimes, cries tes chansons.

After cov, after cov, after cov
Fêtons le nouveau temps du tempo. Fêtons le nouveau temps du tempo
After cov after cov, after cov

Allez viens!
On oublie tout pour un bon vin
Et on savoure un vrai festin
Allez viens !
Dîner, souper et déguster
Et puis clamer la liberté.

After cov, after cov, after cov
Fêtons le nouveau temps du tempo. Fêtons le nouveau temps du tempo
After cov, after cov, after cov.

Allez viens
On oublie vite le tsunami
Et on rejoint tous nos amis
Allez viens !
En cœur à cœur, en corps à corps
Dedans dehors, ensemble encore.
After cov After cov, after cov.
Fêtons le nouveau temps du tempo. Fêtons le nouveau temps du tempo..
After cov, After cov, after cov .
Sylvie.

 

 

 

CANARD FUMANT

Publié le 11/05/2021 à 13:56 par ecrivonsencore

Petit canard.

Nous n’irons plus au bois, près de l’étang, avant longtemps
Avez-vous vu ce canardeau, tout rond tout jaune, toujours content ?
Ce palmipède détend ses ailes par tous les temps.
Tel un cygneau, élégamment, qui prend son vol dés le printemps.
Et il danse, notre canard, dans une valse à quatre temps.

Nous n’irons plus au bois, près de l’étang, tout près d’ici.
Comme ce couple de vieux chinois qui apprécie ses facéties.
Elle a grossi, des rides par là, des rides par ci.
Et lui aussi s’est épaissi et ne cache pas sa calvitie.
Ils rient tous deux du volatile, ils s’aiment ainsi.

Nous n’irons plus au bois, près de l’étang, allègrement.
L’avez-vous vu ce caneton se trémoussant, joyeusement.
Et son public de mandarins qui le comblaient d’applaudissements.
Un jour, pourtant aimablement, ils me convièrent très désarmants.
A dévorer, j’ai apprécié, petit canard, laqué fumant.

 

Sylvie
.

 

 

 

GIONO ET LES VRAIES RICHESSES

Publié le 10/05/2021 à 16:42 par ecrivonsencore
GIONO ET LES VRAIES RICHESSES

RECHERCHER LES VRAIES RICHESSES

AVEC JEAN GIONO

 


Jean Giono a disparu il y a 50 ans. Fils d’un père cordonnier et d’une mère blanchisseuse, il fut lui-même employé de banque avant de vivre de sa plume. Il est né et mort à Manosque, en Provence et a très peu voyagé. Il a combattu pendant la guerre de 1914-1918 et en gardera une horreur des combats. Son premier succès, Colline en 1929 inaugure une écriture forte, charnelle, à la fois ancrée dans la terre et pleine de lyrisme, à la fois lumineuse et traversée de terribles zones d’ombre. Suivent Regain puis Que ma joie demeure. Dans les années 30, il expérimente l’utopie développée dans Les Vraies Richesses (1937), avec une vie en communauté en lien avec la nature dans le Contadour. Il célèbre l’amour du terroir, des gens simples, et critique une société dont le culte de l’argent et l’industrialisation forcenée conduisent à l’engagement militaire. Son pacifisme passe mal les années d’Occupation, certaines imprudences le faisant soupçonner de collaboration. Son utopie ne survit pas à la brutalité du réel. Après guerre, il ne croit plus au projet collectif et ses romans évoquent des individus comme Le Hussard sur le Toit ou Un Roi sans Divertissement.

Aujourd’hui il préfigure les mouvements écologiques en nous rappelant la sagesse, la simplicité, le miroir aux alouettes des prétendues richesses de notre société de consommation. Pas de grands discours mais des envolées lyriques faisant vivre l’eau des torrents, le vent sur les arbres, le “ciel lessivé qui sèche au bon soleil d’après-midi”. Son pamphlet dénonce notre monde où on perd sa vie à la gagner, où on gaspille, où on consomme sans réfléchir. Il est sans doute trop manichéen mais il résonne fortement en nous en ces temps où tout semble remis en question. Où trouver les vraies richesses ? Voici quelques pistes de Giono :

le dévouement, la fraternité, le désir de soulager les souffrances d’autrui.
vivre en communauté, en village.
les “gestes premiers” comme créer un objet, faire du pain, planter un arbre. Les artisans de toutes sortes sont des créateurs.
les valeurs comme les sens commun, la sensibilité, la fierté, le courage, la liberté, la joie “car la richesse de l’homme est dans son coeur.” Il faut vivre selon son propre gré sans attendre aucun ordre. fuir le troupeau urbain anxiogène et désorienté.
le retour à la terre, au coeur d’un monde vivant et sensible, “ ce morceau de monde que je vois autour de moi.”
retrouver les fêtes simples, avec la danse, la musique, le chant.

 


LES VRAIES RICHESSES
EXTRAITS

De tous ces gens-là qui m’entourent, m’emportent, me heurtent et me poussent, de cette foule parisienne qui coule, me contenant sur les trottoirs devant la Samaritaine, combien seraient capables de recommencer les gestes essentiels de la vie s’ils se trouvaient demain à l’aube dans un monde nu ?
Qui saurait orienter son foyer de plein air et faire du feu ?
Qui saurait reconnaître et trier parmi les plantes vénéneuses les nourricières comme l’épinard sauvage, la carotte sauvage, le navet des montagnes, le chou des pâturages ?
Qui saurait tisser l’étoffe ?
Qui saurait trouver les sucs pour faire le cuir ?
Qui saurait écorcher un chevreau ?
Qui saurait tanner la peau ?
Qui saurait vivre ?
Ah ! C’est maintenant que le mot désigne enfin la chose !
Je vois ce qu’ils savent faire :
Ils savent prendre l’autobus et le métro.
Ils savent arrêter un taxi, traverser une rue, commander un garçon de café ; ils le font là autour de moi avec une aisance qui me déconcerte et m’effraie.
(...)

Tout roule ici dans une loi implacable de machine. Et les trains incessants alimentent les foyers. La vie brûle tout le temps dans le corps des habitants de la ville, non plus pour la joie de la flamme mais pour l’utilisation de la flamme. La vie de chacun doit produire, la vie de chacun n’a plus son propriétaire régulier, mais appartient à quelqu’un d’autre, qui appartient à la ville. Une chaîne sans fin d’esclavage où ce qui se produit se détruit sans créer ni joie ni liberté. Alors, à quoi bon ? Mais je suis seul à parler dans la rue et personne ne m’entend. Personne ne peut m’entendre car les hommes et les femmes qui habitent cette ville sont devenus le corps même de cette ville et ils n’ont plus de corps animal et divin. Ils sont devenus les boulons, les rivets, les tôles, les bielles, les rouages, les coussinets, les volants, les courroies, les freins, les axes, les pistons, les cylindres de cette vaine machine qui tourne à vide sous Sirius, Aldébaran, Bételgeuse et Cassiopée. Ils sont comme de paillettes de métal dans le corps des pièces principales. Ils ne seront jamais plus alimentés de liberté, jamais plus.
Au fond, il s’agit surtout de laisser entrer la vie dans ce qui est devenu machinal et mécanique.


Ils avaient l’habitude d’attendre des ordres pour vivre. Maintenant, ils se sont décidés à vivre, humblement, de leur propre gré, sans écouter personne, et voilà que tout s’est


éclairé, véritablement, comme quand on a trouvé l’allumette et la lampe, que la maison s’éclaire, qu’on sait enfin où porter la main pour trouver les choses

nécessaires ; comme aussi quand l’aube s’allume dans une plus vaste habitation que la maison et qu’à l’endroit où le monde était fermé et noir sous une boue de nuit, les vallées, les fleuves, les collines et les forêts se découvrent avec toute la joie de vivre.

On a dû te dire qu'il fallait réussir dans la vie; moi je te dis qu'il faut vivre, c'est la plus grande réussite du monde. On t'a dit: "Avec ce que tu sais, tu gagneras de l'argent." Moi je te dis: "Avec ce que tu sais tu gagneras des joies." C'est beaucoup mieux. Tout le monde se rue sur l'argent. Il n'y a plus de place au tas des batailleurs. De temps en temps un d'eux sort de la mêlée, blême, titubant, sentant déjà le cadavre, le regard pareil à la froide clarté de la lune, les mains pleines d'or mais n'ayant plus force et qualité pour vivre; et la vie le rejette. Du côté des joies, nul ne se presse; elles sont libres dans le monde, seules à mener leurs jeux féeriques sur l'asphodèle et le serpolet des clairières solitaires.

Le monde portait les hommes quand il était revêtu de son inextricable forêt. Alors, générateurs de sources et d’ombres, ses halliers encombraient les chemins ; la paix et la joie marchaient à notre pas ; l’esprit a fait du monde ce désert nu, couvert de dunes de sable penchées de même pente l’une sur l’autre, jusque par-delà les quatre horizons. Avant de vous donner ma vraie réponse, je voulais vous faire comprendre que les hommes ne peuvent pas se passer d’habitations magiques.

.........................................................................................................................................

Ce dont on te prive,
c'est de vents,
de pluies,
de neiges,
de soleils,
de montagnes,
de fleuves et de forêts:
les vraies richesses de l'homme.

 

HISTOIRE D'EAU

Publié le 24/03/2021 à 14:05 par ecrivonsencore
HISTOIRE D'EAU

L’eau, la pluie, le cycle, humidité essentielle à la vie, est un trésor dont on ne peut se passer. Où est-elle ? Où se cache ce sempiternel puits d’existence ? Dans la montagne, dans la mer, dans le ciel ? Les vraies richesses sont telles qu’on ignore leurs origines. Qu’est-ce qu’être riche ? La nature nous chérit sans cesse. Serait-ce cela, la richesse ? Qu’est-ce qu’être pauvre ? Une vapeur, anagramme bousculé d’un terme qui demande pitié ? Être vapeur, ce n’est pas exister. Être vapeur. Encore une histoire d’eau.
Une histoire d’eau nourrissante, pénétrante, inoubliable, dans laquelle on se jetterait, on se plongerait pour ne pas rester vague. L’eau est l’âme de l’humain. Sans eaux, nous ne pouvons être. Sans eau, nous ne pouvons vivre. Sans os, nous ne pouvons tenir debout. Sans os, nous ne serions qu’un tas aux pensées amorphes divagant, sans tenue, complètement nu face à la vie si enrichissante. L’eau est le graal du désert. L’eau est tout en haut de la cathédrale des desserts. Elle ruisselle, elle nous couvre de vie, elle nous inspire des voyages, nous emporte au loin, vers des aventures avec lendemain. L’eau n’arrose que les belles plantes qui ne souhaitent qu’une chose : vivre, vivre riche de ce bonheur d’exister sans encombre, vivre chéries, enlacées dans ses bras sans ombre, des bras qui s’ouvrent vers l’infini, vers le futur. L’eau, c’est la vie.
L’eau, c’est la mort. Crue, inondation, tsunami. L’eau, c’est l’ami qui se fâche, qui te coupe la parole d’un seul coup, éclaboussant de son discours jeté à vau-l’eau. L’eau est impétueuse, capricieuse, désobéissante. Elle arrive quand elle veut, ou elle n’arrive jamais. Son absence peut être fatale. Sa présence aussi. Elle nous prouve qu’un humain n’est rien sans elle. Nous semblons dominer ce monde de natures, mais la vraie puissance n’est-elle pas la nature elle-même ? L’eau est partout et nulle part. Ne surnommons-nous notre chère Terre, la planète Bleue. Malgré deux tiers maritimes, le tiers terrien ne fait que peu de place à la rivière, mère des océans, ces titans aux courants joueurs, à la force jupitérienne.
Polluer, gâcher l’eau, détourner les rivières sont des actes barbares que la nature abjecte. La déesse Mer nous observe, nous jetant au visage ces quarantièmes rugissants, ces cinquantièmes hurlants, ses baïnes, ses contrecourants, ses attirantes vagues au parfum de sirène, envoûtante de poésie, de richesses éternelles dans des instants précis. Là, un goéland, ici, une crevette, en haut, un banc d’oiseaux, au loin, une ligne qui mène à un autre horizon, voire un autre monde, comme si le Styx jouait les frontières, devenant géant, impraticable, infernal dans sa navigation, ne laissant que peu de place à la personne qui refuse de la connaître. Parler à l’eau, converser, c’est un partage. Allô ! L’eau est un partage d’une vie qu’on soit jeune, adulte, moins jeune ou grabataire.
Je regarde l’écume se dessiner sur le bord des lèvres marines, s’écrasant sur le sable. Un petit garçon ramasse un coquillage ; deux adolescents s’ébattent dans les roulis de l’eau, des parents regardent leurs marmailles, amusés par ces mêmes jouissances ancestrales. Au loin, un grand-père emmène sa grand-mère vers l’horizon. L’eau, c’est une vraie richesse. C’est une histoire.
Une histoire d’eau.

Jérôme Decourcelles

LES VRAIES RICHESSES DE LA VIE

Publié le 17/02/2021 à 18:03 par ecrivonsencore
LES VRAIES RICHESSES DE LA VIE

LES VRAIES RICHESSES DE LA VIE…


avoir envie de te lever et de te coucher sans peurs ni angoisses du lendemain


compter le présent comme l’intervalle-temps le plus précieux


te détacher du passé et ne pas craindre le futur


oser croire en l’avenir


regarder autour de toi


apprécier les petites choses de la vie, ces détails insignifiants qui forment le macrocosme merveilleux de tous les possibles


goûter les saveurs de la vie avec bonheur


te nourrir de tout sans te forcer ni te remplir d’inutile ou superficiel


oser la pleine conscience


prendre la vie du bon côté pour ce qu’elle vaut


oser quitter ton cocon rassurant pour aller vers les autres autant que vers toi -même


casser le miroir sans tain qui t’oppresse afin de te regarder enfin avec indulgence


profiter de chaque journée, heure, minute et seconde, comme si c’était la dernière de ta vie


ne plus te retourner sur le chemin parcouru


vivre et exister.

Sophie

LE PARADIS SUR TERRE

Publié le 17/02/2021 à 17:59 par ecrivonsencore


L’amitié ; la famille ; la liberté ; apprécier les petits moments de bonheur : balade ; rencontre, livres, chansons qui évoquent un bon souvenir

Les rapports humains, l’amitié, la famille sont pour moi les piliers d’une vie.
Enfant, la famille est un lieu d’échanges, de jeux, de liberté.
Ado, la famille est une contrainte, pesante, avec ce qui ne semble être que des devoirs ; pas un lieu de plaisir.
Adulte, la famille redevient lieu d’échanges, de soutien (souvent) dans les épreuves et de compagnie dans la joie.
J’ai la chance d’avoir une grande famille, issue de grandes familles : ça fait du monde.....
Chez nous, tous les prétextes sont bons pour se réunir, et surtout, nous avons le bonheur d’avoir des neveux et nièces attachés à la famille. Dans cette période un peu difficile que nous vivons, et qui dure, les échangez réguliers avec « nos » jeunes, leurs enfants qui parfois nous appellent eux-même pour discuter, sont des moments de bonheur qui n’ont pas de prix. Et là, on mesure la chance que l’on a d’avoir des personnes aimantes autour de soi.
Il y en a toujours un qui s’inquiète de savoir si tout va bien, si on a pas besoin de courses, ou simplement faire la conversation. Avec 29 personnes, il y a toujours un anniversaire qui vient de passer ou à venir, les fêtes ou les futurs vacances, les « bobos » ou maladie (parfois grave) de l’un ou de l’autre ; les appels à recherche d’un médicament trop cher, d’un livre introuvable ou de quelque chose à donner qui pourrait servir à d’autres... Un examen à préparer ou une réussite, un jeune qui se met en couple ou une séparation difficile, une garde d’enfant inopinée, voir 2 !!!! parce qu’il y a grève à l’école ou un vilain virus ! (enfin, or celui qui circule actuellement). Des demandes de conseils en tous genres, de l’achat d’un objet à l’achat d’une voiture, tout le monde a son opinion ! Un de nos Graal, c’est lorsque nous parvenons à organiser un week-end dans un gîte (pour un ou deux anniversaires) ou fêter une résidence secondaire : là, il vaut mieux que ce soit l’été, et qu’il y ait de la place pour planter 4 ou 5 tentes.... Y a-t-il quelque chose de plus génial qu’un réveil après une fête, où les levers s’échelonnent de 8 heures à midi, alors que le repas est déjà en route et que tout le monde - enfin presque, s’active à faire quelque chose, avec les enfants qui courent partout ? « Notre » Paradis sur terre !!!!!!